Pour le plaisir de voir la naissance des orteils et les délicats os du pied, on économise toutes et on courts s'acheter les BB de Repetto (liste des boutiques ici), de vrais chaussons de danse pour arpenter la ville et se sentir légère, légère...

.

Matin : une pomme, un yaourt 0%, du café

Muse - Assassin

Parler de soi à la première personne n’est certainement pas facile, parler de soi au nom de dizaines d’autres filles l’est encore moins! Par modestie, mais aussi pour rentrer tout de suite dans le vif du sujet, je serai brève pour ma présentation. Je m’appelle Annie, j’ai 18 ans et je suis parisienne. Vous connaissez la chanson Annie, Anna de Charles Trenet ? Joli hasard. Annie, Anna. Ou plutôt Ana. Depuis toute petite, j'ai des troubles alimentaires ; j’ai été hospitalisée pour la première fois alors que j’avais à peine 9 ans. En grandissant, j’ai appris à aimer ce corps de petit garçon – comme je me plais souvent à l’appeler -, la vision des os et surtout, ce sentiment rassurant que procure Ana à beaucoup d’entre nous. Oui, je me trouve belle et non, je ne fais pas ça dans le but de me punir.

À travers ce blog, je souhaite m’adresser à quantité de personnes. Aux anorexiques d’une part, pour qu’elles y trouvent un endroit pour s’exprimer, pour partager leurs histoires. Aux pro Ana également, parce que je les comprends entièrement. À celles non malades qui cherchent trucs et astuces pour perdre quelques kilos, modeuses invétérées qui veulent rentrer dans leur dernier slim taille 34 ou jolies rondes qui cherchent l’harmonie avec leur corps. Avant de conclure, je souhaite insister sur un point. Je ne souhaite à personne de « devenir anorexique ». C’est une maladie. Grave. Néanmoins, j’estime que toutes celles qui se sentent touchées ont le droit de former une communauté et d’échanger, et c’est précisément le but de skinnies. Une communauté pro Ana ouverte! L’échange et la recherche éternelle de la perfection.